Ère coloniale

Pendant la période coloniale, avant que la RDC n’acquière son indépendance sous le nom de Zaïre, les administrateurs du Congo belge n’autorisaient pas les Africains à regarder des films étrangers, officiellement parce qu’ils disaient qu’ils ne pouvaient pas comprendre la différence entre la réalité et la fiction. En réalité, les autorités craignaient que les films ne provoquent des comportements subversifs. Le Bureau gouvernemental du cinéma et de la photo a réalisé des films pour la population locale dans les années 1940, sur des thèmes éducatifs et/ou de propagande. Des travailleurs africains étaient employés par le bureau et apprenaient les techniques de base de la production cinématographique.

Deux sociétés dirigées par des prêtres catholiques employaient également des africains pour réaliser des films sur les valeurs religieuses :

  • Le Centre congolais d’action catholique cinéma (CCCAC) à Léopoldville
  • Films africains au Kivu.

Le CCCAC a créé une série de courts métrages intitulée Les Palabres de Mboloko (Contes de Mboloko), mettant en vedette une antilope animée. Le gouvernement a gardé un contrôle strict sur le format et le contenu des films produits par ces deux sociétés.

Belgavox, fondée en 1950 à Bruxelles par George Fannoy, a réalisé des documentaires et des faits divers en RDC.

Après l’indépendance

Après l’indépendance du Congo de la Belgique en 1960, le pays a connu une série de guerres civiles qui ont largement détruit l’industrie cinématographique naissante. Des soutiens étrangers ont permis à certains réalisateurs de créer des films en RDC, notamment ceux du ministère français des affaires étrangères. Le gouvernement de la RDC s’est montré intéressé à aider au développement d’une industrie cinématographique locale. Presque tous les cinéastes congolais vivent et travaillent à l’étranger.

Mwezé Ngangura est le réalisateur congolais le plus connu, réalisant son premier court métrage Tamtam électronique en 1973 et son premier long métrage congolais, La Vie est Belle en 1987. Ses Pièces d’identité, une comédie musicale, ont remporté l’Étalon de Yennenga au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou en 1999.

Raoul Peck, un Haïtien élevé au Zaïre, a réalisé le documentaire Lumumba, la mort d’un prophète (1991), sur la vie de Patrice Lumumba, qui a conduit le pays à l’indépendance